Pour Alasahn et ceux que ça intéressera, quelques dépêches en ordre chronologique décroissant.
Avec ça, vous pourrez épater les copains, du style "Tssss, c'est so has been tes cellules souches embryonnaires de noobzor : l'avenir c'est l'induit, voyons !"
Plus sérieusement, ce qui se passe-là aura des développements cliniques assez impressionnants d'ici dix ou quinze ans.
Des chercheurs japonais créent des cellules souches avec une dent arrachée
le 22/8/2008 à 17h16 par AFP
Des chercheurs japonais ont annoncé avoir réussi à créer, à partir d'une dent arrachée, des cellules souches proches de cellules embryonnaires, et donc susceptibles de participer à la reconstruction de divers organes humains endommagés par une maladie.
Cette nouvelle avancée élargit les espoirs d'utiliser un jour des cellules souches en médecine sans les extraire d'embryons humains. Cela permettra de contourner le problème éthique posé par la conservation et l'utilisation directe de cellules embryonnaires.
Une équipe de l'Institut public des Sciences et Technologies Avancées (AIST) japonais est parvenue à générer en nombre, en quelques jours, des cellules souches dites pluripotentes induites (iPS), à partir de matériau prélevé sur une dent de sagesse, extraite sur une enfant de 10 ans.
Les cellules sources, conservées au froid durant trois ans puis décongelées, ont été reprogrammées en cellules capables de se différencier ensuite pour reconstituer n'importe quelle partie du corps humain.
"Dans la création de cellules iPS, l'âge de la source de prélèvement et sa nature sont des facteurs importants", expliquent les chercheurs dans la présentation de leurs travaux.
"Si l'on peut prendre des cellules sur une structure jeune", qu'il est possible de les conserver longtemps et de les reprogrammer en cellules iPS, "cela permettra de soigner ultérieurement la même personne à partir de ses propres cellules indifférenciées", soulignent-ils.
Les cellules iPS ainsi créées sont en effet presque revenues au stade embryonnaire (non différencié).
Le Japon est très impliqué dans ce type de recherches qui constituent un enjeu majeur.
Ces dernières années, une équipe conduite par le professeur Shinya Yamanaka de l'Université de Kyoto (ouest), était parvenue la première à reprogrammer des cellules de la peau en cellules souches pluripotentes induites (iPS).
Dans tous les cas, les résultats sont encore notablement insuffisants pour permettre un usage médical, puisqu'il faut encore vérifier les risques, développer les techniques et élaborer à terme des dispositifs thérapeutiques.
Cellules souches iPS: des experts japonais pressent les politiques
le 26/6/2008 à 10h50 par AFP
Un groupe d'experts japonais a appelé à une accélération des recherches sur les cellules souches induites (iPS), lesquelles permettraient en théorie de contourner les problèmes éthiques liés aux cellules embryonnaires, après des résultats encourageants obtenus au Japon.
Dans un rapport d'étape, le Conseil pour la politique scientifique (CSTP), un organisme rattaché au Premier ministre, souhaite que l'Etat facilite les liens entre les divers organismes de recherche impliqués.
Les conseillers recommandent aussi aux autorités d'inciter les entreprises privées à rejoindre les laboratoires publics pour faire progresser ce domaine, qui ouvre la voie à de nouvelles thérapies.
Ils jugent indispensable un tel mouvement pour augmenter le nombre de chercheurs et accélérer les développements de travaux initiaux jugés prometteurs.
Ces dernières années, une équipe conduite par le professeur Shinya Yamanaka de l'Université de Kyoto (ouest), est parvenue à reprogrammer des cellules de la peau en cellules souches pluripotentes induites (iPS).
Ces dernières sont presque revenues au stade embryonnaire (non différencié), selon les analogies mises en évidence.
Ces avancées laissent entrevoir la possibilité d'obtenir, à partir de cellules adultes, des cellules souches ayant les propriétés polyvalentes des cellules embryonnaires. Et ce, sans avoir recours à ces dernières, ce qui permettrait en théorie de contourner le problème éthique posé par la conservation et l’utilisation directe de cellules embryonnaires.
Cependant, ces résultats sont encore notablement insuffisants pour permettre un usage médical. D'où la nécessité d'amplifier les recherches, notamment pour vérifier les risques, développer les techniques et élaborer à terme des dispositifs thérapeutiques.
Pour cela, le CSTP juge nécessaire que l'Etat favorise les jeunes entreprises se lançant dans ce type d'activité, ces dernières pouvant jouer un rôle majeur pour industrialiser les procédés.
Les scientifiques jugent enfin que l'Etat doit accompagner activement les chercheurs pour protéger leurs découvertes afférentes à un domaine, la thérapie cellulaire, crucial pour l'avenir mais "où la compétition internationale devient rude".
Cellules souches : toujours plus proche de leur utilisation
le 15/2/2008 à 9h07 par AFP
Une équipe de chercheurs japonais a annoncé avoir trouvé un moyen de reprogrammer des cellules souches sans qu'elles provoquent des tumeurs, ce qui représente une avancée vers une utilisation sans risque des cellules souches à des fins thérapeutiques.
Les cellules souches sont considérées comme une panacée potentielle dans le traitement de nombreuses maladies, grâce à leur capacité à se transformer en à peu près n'importe quelle cellule du corps humain, permettant le remplacement potentiel de tissus ou organes endommagés ou malades.
Mais la recherche sur les cellules souches est hautement controversée car, jusqu'à peu, des embryons viables devaient être détruits dans le processus d'extraction de ces cellules.
Deux groupes de scientifiques ont réussi récemment à contourner l'obstacle en transformant des cellules de peau humaine en cellules souches pluripotentes induites (ou iPS) présentant les mêmes propriétés que les cellules souches embryonnaires.
Cette découverte a soulevé l'espoir de parvenir à des traitements sur mesure en fonction du code génétique des patients, avec pour avantage d'éviter d'avoir recours aux lourds traitements anti-rejet.
Mais la méthode utilisée par les chercheurs pour faire régresser les cellules de peau en cellules souches pluripotentes pouvait provoquer des tumeurs voire des altérations génétiques, les rendant impropres à une utilisation clinique.
L'une de ces équipes a désormais réussi à reprogrammer ces cellules sans provoquer de tumeurs et sans risque de bouleversement génétique.
Ils ont utilisé un rétrovirus pour injecter quatre gènes dans des cellules du foie et de la paroi de l'estomac de souris adultes. Ces souris n'avaient pas développé de tumeurs au bout de six mois, selon les résultats de l'étude publiée dans Science Express, la version en ligne de la revue Science.
Les scientifiques ont réussi à montrer que le rétrovirus n'avait pas besoin de se loger dans le génome de la cellule adulte à des endroits spécifiques, ce qui pourrait aider les chercheurs à faire en sorte d'éviter qu'il se loge dans des endroits susceptible de provoquer des tumeurs.
Même si ces résultats sont prometteurs, il reste beaucoup à faire, a indiqué dans un courrier électronique le professeur Shinya Yamanaka, de l'université de Kyoto, principal auteur de cette découverte.
"Il faudra encore des années de recherches avant que nous ne soyons capables d'utiliser les cellules iPS pour traiter des patients", a averti ce chercheur, qui a cependant promis de faire "le maximum pour que cela arrive dans les (traitements) cliniques aussi vite que possible".